Sarkozy – Hollande : la guerre est déclarée

Avec 32% d’intentions de vote au premier tour, François Hollande devance Nicolas Sarkozy à 25,5%, Marine Le Pen en troisième place avec 17%, et un François Bayrou en quatrième homme, avec 7% d’intentions de vote au premier tour. Alors que le candidat socialiste se démarque sur les thèmes sociaux, l’actuel président de la République s’impose lui sur la scène politique internationale.

Alors que le chef de l’Etat a réussi à grappiller quelques électeurs chez les Socialistes et le Front National, François Hollande perd près de 3 points, la faute à une baisse de régime qui a suivi les primaires. Le candidat du PS n’a pas su mobiliser son camp et faire progresser l’opinion publique sur sa candidature. Notamment concernant sa crédibilité pour endosser le rôle de président de la République.

Le match a commencé entre François Hollande et Nicolas Sarkozy qui est apparu «offensif comme jamais» mardi soir à l’Élysée. Le président, qui appelle F. Hollande désormais «le petit», a notamment critiqué son appel aux sociaux-démocrates allemands, rencontrés à Berlin la semaine dernière. «Hollande est allé en Allemagne dire qu’il souhaitait la défaite de Merkel, s’est-il indigné. S’il est élu, il devra travailler un an avec elle! Comment peut-il espérer négocier avec elle après ça?». Ouch ! Et il ne s’est pas arrêté là. Nicolas Sarkozy s’est ouvertement moqué des relations de son rival sur le plan international, arguant que «le seul qu’il ait vu, c’est Zapatero à Madrid, qui a été battu!». Le chef de l’Etat a notamment critiqué l’attitude de François Hollande qui est en campagne pour l’élection présidentielle. «Son problème, c’est qu’il fait la même campagne après la primaire que pendant, a-t-il ajouté. Ce n’est pas lui qui a changé, c’est la lumière. Quand on est candidat à la présidentielle, on est dans une lumière où la moindre peluche sur le costume se voit.», a-t-il lancé.

Nicolas Sarkozy s’est aussi exprimé sur les autres candidats. Il a estimé que François Bayrou était le dépositaire de la «marque centre». Et qu’il pouvait être utile pour «dégonfler Hollande». «Un accord Bayrou avec les socialistes est impossible», a-t-il assuré. Les paris sont ouverts.

 

 


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