Marine Le pen: L’université de Dauphine ne veut pas d’elle !

Marine Le Pen n’était pas la bienvenue mardi à l’université Paris-Dauphine. Une centaine de manifestants, mobilisés à l’appel de SOS Racisme, de la Confédération Étudiante, de l’Union des étudiants juifs de France et de l’Union nationale des étudiants de France ont empêché la venue de Marine Le Pen à un débat organisé à l’Université Paris-Dauphine.

Mardi en fin d’après-midi, entre 100 et 150 étudiants et militants anti-Front national ont soudainement envahi l’amphithéâtre de l’université de Paris-Dauphine pour protester contre la venue de la présidente du Front national, invitée à débattre de son programme économique par l’association Dauphine Discussion Débat. Vu l’ampleur du rassemblement anti-Le Pen, le colloque a été annulé à la dernière minute. La nouvelle a été accueillie par de grandes acclamations et des slogans scandant « Marine à Dauphine, pas question », ou « F comme fasciste, N comme nazie ».

Une heure plus tard, vers 17h45, la candidate du Front national, a dénoncé l’action de « milices de gauche » et exigé une condamnation de toute la classe politique. C’est en effet la première fois que Marine Le Pen est contrainte d’annuler un rendez-vous de campagne pour cause de manifestants hostiles. « Je demande aux responsables de gauche, y compris au candidat à la présidentielle du PS, François Hollande, de condamner formellement et solennellement ces violences et ces procédés qui sont inadmissibles dans un pays démocratique tel que la France », s’est emportée la patronne du parti d’extrême droite. « Va-t-on, oui ou non, me laisser faire campagne ? » s’est-elle demandée. C’est en-effet une bonne question.

Serait-ce sous le prétexte que certains ne sont pas d’accord avec les idées de la candidate frontiste, qu’ils peuvent s’octroyer le droit de museler ses idées? Une réaction aussi extrême que la candidate, et, qui ne respecte pas les règles de la démocratie. C’est aussi, d’une certaine manière, un moyen d’alimenter la polémique autour d’une candidate qui souhaite seulement s’exprimer. Elle a en effet considéré que « C’est trop facile de considérer que le Front national n’est pas banalisé sous prétexte que quelques milices de gauche décident de venir perturber par la violence un débat démocratique. » Et, ajouté : « J’attends de la classe politique la même condamnation, aussi ferme et aussi solennelle qu’elle serait intervenue si jamais c’étaient des jeunes du FN »qui étaient en cause et avaient empêché François Hollande de « tenir un débat ».

L’université « est un lieu de diffusion du savoir, c’est contraire à l’idée même du Front national. On lui offre une tribune gratuite, on ne peut pas le tolérer « , a déclaré un membre du bureau national de l’Unef, Alexandre Campos-Oriola. La suite de la campagne s’annonce mouvementée pour la candidate à l’élection présidentielle, qui devra sûrement affronter d’autres obstacles de ce genre dans les mois à venir.

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