Loi sur la prostitution : La classe politique se trompe de débat !

La classe politique se trompe de débat : au lieu de tenir une position abolitionniste vis-à-vis de la prostitution, les discussions devraient plutôt tourner autour de la reconnaissance du travail sexuel comme un métier à part entière. Mais au lieu de cela, les hommes politiques s’acharnent à rendre encore plus informel un travail qui l’est déjà.

Le travail sexuel, appelé plus généralement prostitution, est l’échange d’un service sexuel contre une rémunération. On parle dans ce cas d’échanges économico-sexuels entre des personnes consentantes.

L’Assemblée a affiché une unité face à la proposition de loi déposée par les députés Danielle Bousquet (PS) et Guy Geoffrey (UMP). Ce texte suggère de pénaliser les clients des travailleurs et travailleuses du sexe à deux mois de prison et 3 750 € d’amende. Par le biais de cette loi, les députés espèrent « éduquer » les clients, en leur montrant qu’acheter les services d’une prostituée, c’est participer indirectement au trafic des proxénètes.

Mais là où les députés se trompent, c’est que les travailleurs et travailleuses du sexe ne font pas forcément ce travail de force, mais PAR CHOIX ! Oui, des femmes et des hommes travaillent à donner du plaisir aux personnes qui achètent leurs services, que cela n’en déplaise à certains !

Et les proxénètes, ce ne sont pas forcément des personnes violentes qui prennent une part des recettes des prostitué(e)s ! Certain(e)s travailleur(se)s du sexe achètent leurs services pour assurer leur sécurité. Une prostituée est un patron, un proxénète, un employé. La loi française est d’ailleurs très vicieuse sur le cas des « proxénètes », car est considérée proxénète toute personne qui aide, assiste ou protège la prostitution d’autrui ; qui tire profit de la prostitution d’autrui, d’en partager les les produits ou de recevoir des subsides d’une personne se livrant habituellement à la prostitution.

Il existe de la prostitution forcée, mais pas que ! Il faut combattre les femmes et les hommes qui sont exploités sexuellement par les réseaux criminels. Mais ce n’est pas en rendant illégale cette activité que la société luttera contre cette forme d’esclavagisme. Pour le moment, la loi n’a fait que rendre plus informel l’activité prostitutionnelle. Les travailleur(es)s du sexe ne peuvent plus exercer où ils le souhaitent, au risque d’être interpellé(e)s par la police. En s’éloignant des villes, les prostitué(e)s n’ont plus accès aux soins, mettant en danger leur santé. Les travailleur(se)s du sexe doivent aussi s’isoler, parfois dans des caravanes au fond d’un bois, et deviennent plus vulnérables. Parce que oui, une prostituée peut être violée !!!

Et arrêtons, s’il vous plaît, avec les violences faites aux femmes et l’inégalité entre homme et femme ! Le travail sexuel est un METIER ! Et si mesdames sont choquées et ne comprennent pas que l’on puisse exercer ce métier, tant pis pour elles, parce que ce sont des clients en plus pour les autres !

Et après tout, qu’est-ce qui vous gène dans la prostitution ? Qu’une femme sans le bac gagne en quelques heures ce que vous gagnez en un mois ? Ou que votre mari voit une prostituée ? Mesdames, prenez des cours auprès des prostituées, parce que oui, elles ont un savoir-faire que la majorité des femmes n’ont pas (inversement pour les hommes). Pour détourne Simone de Beauvoir, on ne naît pas prostitué(e), on le devient !

 

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=I0H8uFbeRcU[/youtube]

 

 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés