François Hollande: Irresponsable sur la question du nucléaire

Le dossier épineux du nucléaire sera l’une des clés de la campagne présidentielle. Entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, la bataille pour l’Elysée est lancée et chacun y va de sa stratégie. Le chef de l’Etat, en déplacement dans la Drôme vendredi sur un site Areva, a jugé « irresponsable » l’arrêt de la filière nucléaire en France, tandis que le candidat socialiste à l’élection présidentielle propose un « grand débat sur l’énergie en France ». 

François Hollande a réaffirmé sa volonté de « réduire à l’horizon 2025 la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% et de faire monter celle des énergies renouvelables, tout en maîtrisant notre consommation ». « Je veux préparer cette transition autour de quatre principes: l’indépendance, la sécurité, l’emploi et le pouvoir d’achat. Elle n’est pas seulement une nécessité pour le développement durable ou une protection par rapport aux risques. C’est surtout, si nous savons la saisir, une opportunité économique », a écrit le député de Corrèze dans une tribune pour Le Monde ce lundi.

Son premier objectif, c’est « la diversification de nos sources d’énergie ». Le modèle nucléaire « doit désormais se moderniser et s’adapter », car « les centrales lancées à la fin des années 1970 seront en fin de vie dans les quinze prochaines années ». »Des investissements importants devront y être consacrés pour éventuellement les prolonger, sachant que les exigences en matière de sécurité en élèveront le coût, sans oublier la question lancinante du stockage des déchets », poursuit-il.

Ce dernier a pris quatre engagements s’il est élu : la centrale Fessenheim sera arrêtée, le chantier de Flamanville avec le nouveau réacteur EPR  sera conduit à son terme, le système de retraitement des déchets et la filière qui l’accompagne seront préservés et enfin aucune autre centrale ne sera lancée durant son mandat. Mais il resté vague ce lundi matin sur RMC au sujet de l’accord conclu entre le PS et EELV qui prévoit « la fermeture progressive de 24 réacteurs » sur les 58 que compte actuellement la France. Il n’a pas précisé de calendrier, en expliquant qu’il appliquerait pas toutes les mesures prévues dans ce texte, mais seulement celles qui lui paraissent « le plus essentielles ».


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