Meurtre d’Agnès : Encore une victime d’un violeur récidiviste !

Agnès aurait pu avoir la vie sauve si la justice n’avait pas jugé M., un violeur de 17 ans, « réinsérable. » Le corps d’Agnès a été retrouvé sans vie dans le parc entourant le collège-lycée Cévénol à Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) où elle était scolarisée. M. a partiellement reconnu les faits et a été mis en examen pour le viol et l’assassinat d’Agnès, 13ans.

Scolarisé en pension complète dans le même établissement qu’Agnès, M., 17 ans, n’en était pas à son premier viol. En août 2010, il avait sauvagement violé sa cousine, mineure, dans le Gard. Âgé de 16 ans au moment de ces premiers faits, l’adolescent, toujours en attente de jugement dans cette affaire, a effectué quatre mois de détention provisoire avant d’être placé sous contrôle judiciaire fin 2010 avec interdiction de séjourner dans le Gard.

Le cadre de son contrôle judiciaire était soi-disant très strict : le lycéen devait suivre un traitement médical, être scolarisé en internat et ne pas se rendre dans le Gard, où réside la victime. Mais d’après l’AFP, Alain Diaz, cousin de la première victime de M., dénonce un non respect des conditions de sa liberté conditionnelle, puisque le jeune homme se serait rendu à plusieurs reprises dans le Gard.

« Ma cousine a vécu le même drame qu’Agnès. Il avait préparé la même chose. Elle a été violée avec des objets, attachée, bâillonnée. Et elle aurait été tuée si sa mère ne l’avait pas appelée au téléphone« , a expliqué M. Diaz, qualifiant « d’indécente » la décision du juge d’instruction d’avoir remis en liberté le suspect.

« Les circonstances étaient identiques sauf que la victime est restée en vie« , selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand. Il précise cependant que les conditions de liberté ont été « scrupuleusement » respectées. M. était en effet suivi par un psychiatre au Puy-en-Velay et par un psychologue au sein de son établissement, et il ne serait jamais retourné dans le Gard.

La direction du collège-lycée assure n’avoir reçu aucune information sur le passé judiciaire de M. « On savait qu’il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n’en connaissait pas la nature« , a déclaré Philippe Bauwens, responsable de l’établissement scolaire. Cependant, comme le souligne 20 minutes, l’adolescent avait à plusieurs reprises des « comportements inadéquats » avec des jeunes filles de l’établissement en juin dernier. Selon Anne-Sylvie Debard, responsable des parents d’élèves, « ce n’était pas une tentative de viol. Mais c’était des comportements assez forts, assez violents avec les filles dans le cadre de l’internat. » Pour ces faits, M. aurait été convoqué à un conseil de discipline au mois de juin.

Violée, martyrisée, tuée et brûlée, Agnès a fait les frais de la remise en liberté prématurée d’un violeur.

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