Seïf Al-Islam : Les touaregs le cacheraient

Vivement recherché par le Conseil national de transition libyen (CNT) et la Cour pénal internationale (CPI), Seïf Al-Islam, le fils de l’ex-dictateur libyen, aurait trouvé refuge au Sahara auprès de rebelles touaregs.

En fuite, Seïf Al-Islam essaie de sauver sa peau pour ne pas subir le même sort que son père, lynché par des rebelles du CNT le 20 octobre. Le fils dauphin aurait réussi à quitter la Libye pour échapper à ses poursuivants libyens, grâce à un convoi placé sous une forte escorte de combattants touaregs. La « caravane » aurait pénétré jeudi au Niger dans la région frontalière de la Libye, du Niger et de l’Algérie.

Seïf Al-Islam, 39 ans, est visé par un mandat d’arrêt international pour des des crimes contre l’humanité commis durant la sanglante répression du soulèvement de février. Il aurait demandé un avion pour sortir du désert et se livrer à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. «Seïf al-Islam a trouvé refuge auprès d’une figure importante des nomades touaregs qu’il avait aidé financièrement par le passé. Il est inquiet pour sa sécurité. Il veut des garanties», avait affirmé une source du CNT à l’agence Reuters.

Cette opération d’exfiltration aurait été organisée grâce à Agaly Alambo, l’ancien chef rebelle du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ) et de ses hommes.

Le fils du dictateur libyen rejoindra probablement le chef des renseignements de Kadhafi, Abdullah al-Senoussi, réfugié dans la région de Kidal, au Mali.

Selon Abdoulahi Attayoub, président de la diaspora touarègue en Europe et responsable du site Temoust.org, «les Touaregs qui soutenaient Kadhafi seraient minoritaires. Il s’agirait de Touareg libyens engagés dans les milices armées du dictateur et des Touareg recrutés comme mercenaires en Libye au moment de la guerre».

Même si le Mali et le Niger ont ratifié le traité de Rome sur la création de la CPI, ils auront du mal à livrer les personnes recherchées, faute de moyens. Et l‘OTAN ne pourra pas les aider, puisque le conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi une résolution mettant fin le 31 octobre au mandat autorisant l’emploi de la force pour assurer la protection des populations civiles.

 

 

 


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