Affaire du Carlton: DSK retourne s’expliquer à la police

Dominique Strauss-Kahn serait plus qu’un simple client dans l’affaire de proxénétisme du Carlton. Après la révélation la semaine dernière de SMS embarrassants sur sa participation à des soirées libertines, l’ex patron du FMI doit être entendu cette semaine par les enquêteurs. Déjà inquiété depuis six mois par des scandales à répétition, que risque t-il désormais ? 

DSK, qui dénonce un « lynchage médiatique », veut être « entendu le plus rapidement possible » afin de dissiper tous soupçons, même si on n’a du mal à envisager comment il s’en sortira cette fois-ci… Dans l’affaire du réseau de proxénétisme où son implication ne fait plus de doute, les enquêteurs sont confrontés au nom de DSK à plusieurs reprises. Il y a les témoignages des prostituées qui ont participé à des parties fines avec lui à Paris ou Washington. Mais aussi les écoutes des protagonistes de ce dossier, sans oublier des SMS qui pourraient révéler son rôle présumé « de donneur d’ordre ». Ses demandes répétées de prostituées seraient, selon une source judiciaire, susceptibles de constituer « un encouragement au proxénétisme ».

On ne sait pas encore s’il sera entendu comme témoin assisté (statut intermédiaire entre mis en examen et simple témoin) ou plus vraisemblablement, s’il sera placé en garde à vue pour un interrogatoire pouvant aller jusqu’à une mise en examen pour recel d’abus de biens sociaux. Des parties fines et les prostituées auraient été financées par une filiale du groupe BTP Eiffage :  c’est David Roquet, PDG, qui les aurait fait passer sur des notes de frais. Ces pratiques frauduleuses peuvent aussi s’apparenter à de la complicité de proxénétisme, surtout si DSK avait connaissance de l’existence d’un réseau. Les révélations faites dans le Journal du Dimanche, quant à la  « maladie » de l’ancien patron du FMI évoquée par ses proches, pourrait devenir un axe de défense.

 


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