Somalie : La mort tragique d’une otage française

Enlevée à son domicile au Kenya par des rebelles somaliens le 1er octobre dernier, Marie Dedieu, âgee de 66 ans,  est décédée. Les circonstances du décès restent indéterminées et la France réclame la restitution du corps. Depuis début octobre, les autorités françaises étaient à la recherche d’informations précises sur sa localisation et son état de santé.

Bien triste sort pour une femme qui aspirait à passer des jours paisibles là où elle vivait depuis une quinzaine d’années. Selon une information donnée par le ministère français des affaires étrangères. « Les contacts à travers lesquels le gouvernement français cherchait à obtenir la libération de Marie Dedieu nous ont annoncé son décès sans que nous puissions en préciser la date, ni les circonstances« , indique un communiqué du Quai d’Orsay. Enlevée à son domicile sur l’île de Manda au Kenya dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, la Française a d’abord été détenue par ses ravisseurs dans le petit village côtier deRas Kamboni, du côté somalien de la frontière. Elle avait ensuite été emmenée dans une localité voisine, toujours dans la région somalienne du Bas Juba contiguë à la frontière kényane, selon des sources locales.

Marie Dedieu souffrait d’un cancer et d’insuffisance cardiaque, en outre elle avait besoin d’un traitement médical constant dont son enlèvement l’avait privé. Elle était en plus handicapée et ses ravisseurs n’avaient pas pris le fauteuil roulant dont elle se servait pour se déplacer. La sexagénaire vivait depuis une quinzaine d’années dans l’archipel de Lamu, où elle était parfaitement intégrée. Son enlèvement avait suscité une vive émotion. Elle avait joué un rôle clé dans le mouvement féministe en France dans les années 1970.

La France a demandé « la restitution sans délai et sans conditions de la dépouille mortelle » de la défunte. Dans son communiqué, le ministère français des Affaires étrangères exprime « son indignation devant l’absence totale d’humanité et la cruauté dont ont fait preuve les ravisseurs ». On attend qu’une enquête permette d’établir la responsabilité des ravisseurs, dans cet enlèvement et ce traitement inhumain réservé à une retraitée.

 


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