Primaire PS : A qui les votes d’Arnaud Montebourg vont profiter ?

Grand vainqueur de cette primaire socialiste, le député de Saône-et-Loire est arrivé troisième à l’issue du premier tour. Il a crée la surprise en devançant largement Ségolène Royal et en chahutant les favoris. Il se pose donc en véritable arbitre pour le second tour où s’affrontera François Hollande et Martine Aubry. Son soutien pour un des candidats sera sans nulle doute la clé pour la finale. 

En récoltant près de 17% des voix, Arnaud Montebourg est en position de force et entend bien en profiter. Si Manuel Valls a déjà appelé sans surprise à voter pour François Hollande, Montebourg n’entend pas négocier. Il devrait s’exprimer mardi dans les médias, en publiant une  « lettre ouverte » pour demander aux deux candidats encore en lice leur position sur la mise sous « tutelle des banques et la démondialisation, pour tenter « que le débat tourne autour de ses propositions », ont indiqué à l’AFP des membres de son équipe. « Il ne va pas appeler ses électeurs à voter pour un candidat, car ses électeurs ne lui appartiennent pas », a-t-on précisé. En cas de réponse favorable de François Hollande ou Martine Aubry, le député de Saône-et-Loire pourrait se prononcer à titre personnel pour l’un des deux candidats, selon cette source. De plus, il attend le débat télévisé de mercredi soir entre Aubry et Hollande pour s’exprimer. 

Cet homme encore inconnu d’un tiers des Français il y a un mois, s’est engagé avec ses convictions fortes dans cette campagne. Il réincarne une nouvelle gauche. Décomplexé, il prône la moralisation des banques et la démondialisation, des idées cohérentes en période de crise qui répondent aux attentes des Français.

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Il est dont très difficile de pronostiquer les résultats du vote de dimanche prochain. Il apparaît plus vraisemblable qu’une partie des électeurs de Montebourg se rallie à Martine Aubry, plus proche de ses idéologies. François Hollande doit tenir compte des idées d’Arnaud Montebourg, pourtant éloignés de son programme, afin de rassurer une partie des électeurs. Pour le second tour, il faut rassembler tout en restant cohérent avec son programme. C’est là que toute la finesse et la complexité de cet exercice démocratique se jouera.

Reste à savoir avec quelle logique le corps électoral va voter. Les idées de Montebourg ont eu un écho retentissant  auprès des électeurs de gauche. Mais la portée symbolique des ralliements a un effet limité, puisque les consignes de votes auront peu d’impact sur le corps électoral.

 


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