Primaire PS : La claque de Ségolène Royal

Hier, les larmes de Ségolène Royal après l’annonce des résultats sont criantes d’une vérité difficile à accepter pour l’ancienne prétendante à l’Elysée. Son rêve est définitivement brisé. Les sondages ne s’étaient pas trompés. La présidente de la région Poitou-Charentes termine à la 4e place des primaires socialistes avec à peine 7% de votes. 

Dans les Deux-Sèvres par exemple, département dont elle a été député et dont elle avait fait son fief, Ségolène Royal obtient moins de 20 % des suffrages exprimés, loin derrière François Hollande qui arrive en tête avec 44%. Autre exemple dans la Vienne, où les militants PS votaient Royal depuis 2006. La présidente du Conseil Régional n’arrive cette fois qu’en 3e position avec 17%. L’échec est cinglant et sans appel. Interrogée à son retour de son QG parisien, elle a lâché la voix emprunte d’émotion et de fatigue« C’est beaucoup de choses données, beaucoup de déceptions pour tous ceux qui m’ont soutenu… c’est très dur. »

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Que s’est il passé? Sur 1,9 millions de bulletins dépouillés, son score est maigre comparé aux 17% d’Arnaud Montebourg. Un revers encore plus cuisant. Et derrière les deux favoris, elle est très loin : François Hollande obtient 39% de votes et 31% pour la maire de Lille Martine Aubry.

Cet échec marque la fin de son destin présidentiel. Alors qu’elle n’a cessé de répéter qu’elle avait obtenu 17 millions de voix en 2007 lors du second tour de l’élection présidentielle, on a senti moins de fougue et d’originalité chez elle pendant la campagne des primaires. Cette claque peut illustrer plus largement la volonté de renouveau et de changement politique chez les électeurs, ne voulant pas revivre un duel Sarkozy contre Royal.

Quatre ans et demi plus tard, le pays est durement frappé par la crise. Les Français ont besoin de rassemblement et d’apaisement, et n’ont pas portés beaucoup d’espoir aux propositions du royalisme, trop incertaines et fragiles. C’est la grande perdante de ces primaires, comme si un lien s’était définitivement brisé avec les Français. 

 


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