Primaire socialiste: Ségolène Royal fait honte au PS

Même si les rebondissements de l’affaire DSK éclipsent tous les autres sujets de l’actualité, les différents candidats à la primaire socialiste font campagne. Distancée dans les sondages par François Hollande et Martine Aubry, Ségolène Royal était invitée jeudi sur France Inter pour défendre ses idées. Elle s’est un peu pris les pieds dans le plat.

Devant le journaliste Patrick Cohen, Ségolène Royal a abordé les thèmes chers au Parti socialiste, tels que la réforme des retraites, les trente-cinq heures, le pouvoir d’achat des Français… Le Monde a relevé les « imprécisions » de la candidate.

Sur la question de la récente réforme des retraites, Ségolène Royal a fait une erreur concernant l’espérance de vie. Quand Patrick Cohen lui rappelle qu’ « on a gagné deux ans d’espérance de vie en dix ans », Ségolène Royal est catégorique : « Mais c’est tout à fait faux, si cela avait été vrai cela aurait été vu. » Sauf que, quand on regarde le tableau de fin 2010 de l’Insee, les Français ont effectivement gagné environ deux ans d’espérance de vie depuis une dizaine d’années (82,4 ans pour les hommes, 87,2 pour les femmes). Bon, une erreur arrive à tout le monde.

La deuxième « imprécision » concerne le minimum vieillesse. Pour l’ancienne candidate de 2007, Nicolas Sarkozy doit sa victoire à un mensonge qu’il aurait fait aux retraités : « il leur a menti puisqu’il a promis une augmentation de 25% du niveau des retraites. » Patrick Cohen rectifie qu’il s’agissait d’une promesse d’une hausse de 25% du minimum vieillesse. Réponse, toujours catégorique, de Mme Royal : « Non monsieur, il a promis 25 % d »augmentation du pouvoir d’achat des retraités. » Le Monde explique que dans son programme, Nicolas Sarkozy s’engageait à « revaloriser les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux » mais n’évoquait pas le pouvoir d’achat des retraités. Cependant, au cours de ses différents discours, il est vrai que le Président n’a pas été très clair sur ce sujet.

Passons à la question du smic à 1 500 euros, qui « était dans le projet socialiste que je me devais de défendre » en 2007, selon Ségolène Royal. Au micro de France Inter, elle assure que « l’objectif de 1 500 euros est un bon objectif ». Patrick Cohen lui rappelle alors une intervention de 2007, après l’élection, où Royal jugeait « pas crédible » le projet socialiste. « Non, je n’ai pas dit ça », rétorque-t-elle. Le journaliste assure qu’elle avait expliqué que le smic à 1 500 euros était « une idée phare de Laurent Fabius » qui n’était « pas évoquée dans [sa] profession de foi » de candidate, mais qu’elle avait dû « reprendre dans [son] pacte présidentiel. » Réponse de l’intéressée : « Non monsieur, je n’ai pas dit cela. » Pourtant, après sa défaite de 2007, elle avait exprimé ses regrets que le smic à 1 500 euros et que « la généralisation des trente-cinq heures » sont des idées du programme socialiste « qui n’ont pas été du tout crédibles. »

Que pense le PS de tout ça ?

L’intégralité de l’article du Monde ici, l’entretien de Ségolène Royal sur France Inter en vidéo :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xjrx50_segolene-royal_news#from=embediframe&start=390[/dailymotion]

Crédit photo: © lisemai


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés