DSK: Nafissatou Diallo, une professionnelle du mensonge

L’affaire DSK, qui semblait prendre la direction d’un procès en fin d’année, s’est accélérée en une seule journée et la situation a entièrement changé. Mensonges après mensonges, le témoignage de Nafissatou Diallo s’effrite et sa crédibilité s’effondre. Quels sont les mensonges de la plaignante ? Réponse.

Il y a une semaine, Nafissatou Diallo était encore considérée comme la victime et Dominique Strauss-Kahn comme l’affreux monstre qui avait essayé de la violer. Après les rebondissements inattendus de vendredi dernier, c’est maintenant DSK qui serait la victime. Victime d’un complot, ou d’un « piège » comme préfère le dire le député PS Pierre Moscovici. Le procureur de New-York Cyrus Vance l’a admis lui-même dans une lettre adressée aux avocats de DSK : « Au cours de cette enquête, la plaignante a menti à l’assistant du procureur sur divers sujets concernant son histoire, son passé, les circonstances de l’incident et sa vie privée. » Rien que ça.

Guinéenne, Nafissatou Diallo a menti pour obtenir l’exil aux Etats-Unis en 2004 : au cours de la procédure de demande d’asile, elle a assuré qu’elle et son mari (décédé depuis) avaient été persécutés, battus, emprisonnés et torturés par le régime dictatorial. Elle a finalement reconnu qu’elle avait tout inventé au cours des interrogatoires menés dans l’enquête de l’affaire DSK. Cerise sur le gâteau, et cela va lui porter préjudice dans cette histoire, elle avait affirmé qu’elle avait été victime d’un viol collectif en Guinée, détails bouleversants à l’appui. Sauf que Nafissatou Diallo a été forcée d’avouer qu’elle avait menti sur ces faits aussi.

Autre mensonge, encore plus sombre, concernant sa situation aux Etats-Unis. Elle qui se présentait comme une femme modeste gagnant difficilement sa vie est en fait une femme avec 100 000 dollars sur des comptes répartis entre plusieurs états. Une coquette somme versée par plusieurs donateurs, dont un prisonnier arrêté pour trafic de drogue. Justement, on a appris qu’elle est mariée à ce prisonnier, ce qui rend crédibles les soupçons de blanchiment d’argent. Ajoutons à cela le fait qu’elle a téléphoné au dealer le lendemain de l’agression présumée, et lui a dit « Ne t’inquiète pas, cet homme a beaucoup d’argent. Je sais ce que je fais » Sans oublier que Nafissatou Diallo a déclaré avoir deux enfants au fisc, alors qu’elle n’a qu’une fille, afin d’augmenter son crédit d’impôt et qu’elle avait volontairement sous-estimé ses revenus afin de conserver son logement social.

Le New York Post cite des sources proches de la défense pour expliquer le train de vie de ND, bien supérieur à ses revenus : selon le tabloïd américain, la femme de chambre monnaye des services sexuels et touche « des pourboires d’un montant extraordinaire ». Ainsi, la scène entre DSK et ND serait en fait une passe, que l’homme politique aurait refusé de payer. Information à prendre avec des pincettes tout de même. Mais toujours est-il que cela conforterait la thèse d’un rapport sexuel consenti évoqué par les avocats de DSK.

Justement, la version de Nafissatou Diallo concernant sa « confrontation » avec l’ancien directeur du FMI parait de moins en moins crédible. En effet, la femme de chambre a avoué qu’elle avait menti – encore une fois – à propos de « l’après-agression » : elle avait toujours dit qu’elle s’était réfugiée dans un coin du couloir du 28e étage du Sofitel en attendant que son agresseur parte, et qu’elle était directement allée rapporter les faits à son supérieur. ND a certifié sous serment l’exactitude des faits devant le Grand jury… Sauf qu’elle a ensuite admis que c’était faux et qu’après l’incident, elle avait continué son travail en nettoyant une chambre voisine puis la fameuse suite 2806, avant d’enfin informer son supérieur. Est-ce l’attitude d’une femme qui vient d’être sexuellement agressée ?

Avoir menti sur un viol passé et avoir menti sous serment concernant la version des faits, deux éléments qui à eux-seuls ruinent la crédibilité de Nafissatou Diallo, qui ne semble plus pouvoir gagner un éventuel procès même s’il y a effectivement eu tentative de viol. De la même manière, la plus célèbre femme de chambre porte un sérieux coup à la crédibilité des autres femmes victimes de viol.

Crédit photo: Arnaud Bédat


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