Marine Le Pen: elle chute dans l’opinion publique

Après avoir longtemps été donnée qualifiée au second tour de la présidentielle par les sondages d’intentions de vote, la patronne du FN s’essouffle désormais dans les sondages.

« Franchement, il n’y a pas de raison d’être inquiet », tente de se rassurer Bruno Bilde, chef de cabinet de Marine Le Pen, à la lecture des derniers sondages sur la prochaine présidentielle. Et pourtant, après six mois d’une spectaculaire progression, où elle est passée de 10% à 21% d’intentions de vote dans les enquêtes d’opinion, déclarée à coups sûrs finaliste à la présidentielle, la présidente du Front national marque le pas ces derniers temps : 16% dans le dernier baromètre CSA pour BFM TV et 20 Minutes, soit trois points de moins par rapport à mai.

Pour le camp de Marine Le Pen, pas question d’y voir un mauvais présage. Au contraire, on sort la bonne vieille méthode Coué. Invitée jeudi soir dernier à l’émission « Des paroles et des actes », le nouveau rendez-vous politique de France 2, la candidate frontiste a préféré relativiser : « Mais nous nous stabilisons à un niveau extrêmement haut, s’est-elle défendue face à David Pujadas. Disons que c’est un palier… Pour mieux reprendre de l’élan après. »

Certes, par le passé, son père n’est jamais parvenu à atteindre de tels niveaux un an avant l’élection présidentielle. « Mais plus on va avancer dans la campagne, plus on peut imaginer qu’elle va connaître des difficultés à se maintenir si haut, d’autant que Nicolas Sarkozy va certainement remonter dans les sondages », prédit le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. « Contrairement à ses adversaires, elle est partie très tôt dans la campagne et on l’a vue partout dans les médias pendant des mois, poursuit-il. L’effet de nouveauté a pu jouer un temps en sa faveur. Sauf que là, il paraît clairement s’émousser. » « Mais nous sommes comme la tortue. Il faut que nous partions tôt pour arriver loin », a tenté de rassurer jeudi soir la patronne du Front national. A voir donc.


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