CO2 : Les bébés sont-ils responsables?

Certaines femmes aux États-Unis revendiquent le choix de ne pas faire de bébés pour moins polluer.

L’Express rapporte une nouvelle idée féministe qui fait son chemin en ce moment aux États-Unis. « En faisant des recherches, j’ai découvert que, même si je passais ma vie à trier mes déchets, à faire du compost et à lutter contre le nucléaire, j’émettrais, via mon bébé, suffisamment de gaz carbonique pour réduire tout cela à néant. J’ai donc décidé de ne pas concevoir d’enfant. Et d’en adopter un », explique Stefanie Iris Weiss, auteure du livre Eco-Sex. Elle appartient à un mouvement de féministes appelées les « ginks ». Le terme est né de la contraction de « Green Inclination No Kids ».

Lisa Hymas, éditorialiste, féministes et gink, appuie son choix sur une étude publiée dans le Global Environment Change qui montre « qu’un enfant produit 9 441 de tonnes de gaz carbonique et multiplie ainsi par 20 l’empreinte carbone de ses parents ». En ajoutant à cela qu’en 2050, il y aura plus de 9 milliards d’humains sur terre, il y a effectivement de quoi s’inquiéter.

Cependant cette théorie ne fait pas l’unanimité. « De 1980 à 2005, l’Afrique sub-saharienne est à l’origine de 18,5 % de la croissance de la population mondiale et seulement de 2,4 % de l’augmentation des émissions de CO2. L’Amérique du Nord ne représente que 4 % des nouvelles naissances, mais 14 % des émissions supplémentaires », écrit George Monbiot dans une étude publiée dans le journal Environment and Urbanization, comme le rapporte 20 minutes.

Les ginks soulignent que ne pas avoir d’enfants permets d’avoir plus de temps pour ses loisirs, plus de libertés et des nuits complètes. Elles ne revendiquent pas qu’il ne faut plus avoir d’enfants du tout, mais simplement qu’il faut mieux réfléchir avant de faire un enfant. Elles prônent également l’adoption.

Crédits photo : Reuters.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés