Fukushima : un bilan financier catastrophique

Le bilan financier après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier est mauvais pour le Japon. En mai, la balance commerciale du pays enregistrait un déficit de 853,7 milliards de yens (7,4 milliards d’euros). Qu’en sera t-il en juin?

Le Japon a connu le mois dernier son pire déficit depuis 2009, pendant la crise financière internationale, où il s’élevait alors à 968 milliards de yens. Le pays s’est vu obligé de s’approvisionner en énergie à cause de l’arrêt de certains réacteurs. Le Japon dépend énormément de l’énergie nucléaire car il possède très peu de ressources naturelles. Seulement 19 des 54 réacteurs du pays sont en fonction, ce qui n’est pas assez pour approvisionner les foyers de plus de 127 millions d’habitants. Alors que plus de 80% des japonais veulent sortir du nucléaire, la remise en fonction des centrales représente une décision difficile à prendre.

En mai, les exportations ont chuté de 10,3%, comme le rapporte l’AFP, par rapport au même mois en 2010. Selon l’agence Reuters, les économistes attendaient seulement un recul de 8,4%. Des entreprises d’automobiles ou de fabrication de composants électroniques, ont été fortement endommagées par les deux catastrophes naturelles et ne peuvent plus honorer leur contrats avec l’étranger. Les ventes de voitures ont chuté de 41,3%. Or ces deux secteurs sont essentiels pour l’économie du pays.

Le pays a une dette égale à 200% de son produit intérieur brut (PIB), comme le soulignait la Tribune le 8 juin. Pour pouvoir garder la confiance des autres pays en terme de commerce le Japon devrait tripler sa TVA selon le FMI, afin de réduire sa dette.

Crédits photo : AFP.


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