Le viol conjugal existe, un clip le rappelle

Le collectif féministe contre le viol (CFCV) lance mardi 14 juin un clip ayant pour but de rappeler aux français que les agressions sexuelles et les viols conjugaux existent.

La Fédération nationale Solidarité femmes (FNSF) appelait le lundi 13 juin à ne pas oublier le viol conjugal. Europe 1 rapporte les propos de la fédération : « Au moment où la question du harcèlement sexuel au travail et des agressions sexuelles soulève enfin un débat en France, le viol conjugal reste un tabou majeur« . Mardi 14 juin, le clip vidéo contre le viol conjugal est diffusé à la télévision et sur internet.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=85gh5c9JXoM[/youtube]

Depuis 1990 le viol conjugal est reconnu par la loi mais beaucoup de victimes n’ont toujours pas conscience de son existence. BFM TV rapporte l’expérience d’une femme victime de violences conjugales : « pour moi c’était tout simplement de la violence, comme au quotidien et c’est au moment où un policier m’a dit « Madame, est ce que vous savez qu’il y a viol entre époux? » […] que j’ai compris qu’il s’en est fallu de peu que je sois victime d’un viol ».

Les chiffres sur les violences faites aux femmes sont connus depuis des années. En 2001, le rapport Henrion était publié et révélait qu’en France, une femme mourait tous les 5 jours sous les coups de son mari, concubin ou ex-conjoint. Chaque année, on découvre plus de victimes. En 2007, 47 573 victimes ont été enregistrées au commissariat, soit une augmentation de 30% par rapport à 2004. En 2006, 137 femmes ont été tuées par leur compagnon. Ce qui équivaut à une femme tous les trois jours. Pour celles qui le vivent au quotidien ces violences auront des séquelles toute leur vie, dans 25% des cas cela les mènera à une tentative de suicide.

Comme le rapporte le Nouvel Observateur, depuis la création de sa permanence téléphonique en mars 2007, le CFCV a entendu plus de 40 000 victimes, dont 6% sont des hommes. Malheureusement les viols conjugaux sont très difficiles à prouver donc peu de leurs auteurs en sont punis.

Comme le souligne Emmanuelle Piet, présidente du CFCV : « La honte doit changer de camp. »

Deux numéros à ne pas oublier pour les violences conjugales :

0 800 05 95 95 et 3919


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