Des insectes dans nos assiettes, c’est peut-être pour bientôt!

Surpopulation, surproduction, gaspillage, famine, malnutrition : nous sommes confrontés à une équation difficile pour nourrir la planète. Alors qu’une bactérie tueuse touche(rait) les légumes et que les farines animales pourraient faire leur retour, la solution serait de se tourner vers les insectes.

Si pour nous, Occidentaux, manger des insectes semble être quelque chose de répugnant – combien d’entre vous ont des haut-le-cœur en regardant les candidats de Koh Lanta avaler des larves aussi grosses que nems ? -, ce n’est pas le cas dans certaines cultures où l’insecte est, au même titre que le singe ou le serpent, un met commun. Un responsable de l’ONU au Laos soutient un projet d’élevage d’insectes à des fins alimentaires pour nourrir les quelque 10 milliards d’habitants.

L’intérêt principal des insectes, c’est qu’ils sont très riches en protéine. Et Serge Verniau, responsable de l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Laos, souligne que « la majorité de la population mondiale va vivre en ville et essayer de nourrir en protéines la planète entière avec des élevages de bovins ne fonctionnera pas. » D’où l’idée de remplacer nos steaks de bœufs par des criquets, grillons et autres larves. Une infographie du Parisien illustre le fait que 150g de steak haché à 12% de matières grasses (soit 30g de protéines et 15g de lipides) est égal à 17 criquets, 24 grillons ou 220 larves d’abeilles. Miam !

Benoit Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement ajoute même que « les protéines contenues dans certains insectes ont 75% d’efficacité en plus que celles présentes dans la viande. Si l’on développait des élevages d’insectes, le rendement sous serre et à l’hectare serait bien meilleur que celui d’un élevage de bœufs ou de porcs qui nécessite énormément d’espace. » Que des avantages, on vous dit.

« Ce n’est pas inscrit dans nos pratiques alimentaires, regrette Benoit Hartmann qui est un grand fan de sauterelles frites, mais une culture, ça se renverse à coup de mode. » Même son de cloche pour Bruno Comby, auteur du livre Délicieux insectes, qui assure que « la moitié de la planète consomme déjà des insectes et on ne parviendra pas à nourrir 10 milliards d’êtres humains si l’on se cale tous sur le régime alimentaire des Américains. Sur les 30 millions d’espèces d’insectes qui peuplent la planète, 95% seraient comestibles. »

Si vous aussi vous êtes des adeptes de ces bestioles croquantes, vous pouvez en commander sur internet ou vous fournir à la ferme tropicale de Paris. Bon appétit !

Le Parisien


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