Maisons closes : une solution pour financer ses études?

La réouverture des maisons closes est un sujet qui fait débat de manière récurrente.

En 2008, deux ouvrages étaient sortis remettant sur la table le sujet de la prostitution étudiante : « Mes chères études, Etudiante, 19 ans, job alimentaire: prostituée » de Laura D. et « La prostitution étudiante à l’heure des nouvelles technologies » d’Eva Clouet. Depuis le premier livre a été adapté en série sur Canal + en 2010.

Le syndicat SUD-Etudiants estime que 40000 étudiants, dont la grande majorité sont des filles, se prostituent pour pouvoir payer leurs frais scolaires. Cette alternative semble être utilisée pour pouvoir suivre de longues études supérieures, car financièrement plus avantageuse que les petits jobs habituels. « Malgré mes petits boulots dans le télémarketing, la restauration, les dettes et les agios s’accumulaient. Je me demandais comment garder mon appartement. […] » témoigne Laura D., qui était étudiante en langues vivantes. Elle explique ensuite qu’elle a trouvé une annonce pour de l’escorting avec quoi elle pouvait gagner entre 100 et 200 euros de l’heure, dans article de 20minutes.fr.

Les maisons closes avaient pour avantage de protéger les filles. Les étudiant(e)s utilisent principalement internet pour trouver des clients, ce qui ne leur donne aucune garantie qu’il acceptera de porter un préservatif ou qu’il ne sera pas violent. « L’avantage d’Internet, c’est que c’est anonyme« , précise une jeune fille se faisant appeler Sacha Love (voir ici). Tout problème d’éthique mis à part, cette solution pourrait permettre aux jeunes étudiant(e)s de courir moins de risques lorsqu’ils travaillent pour payer leurs études, car c’est ce que c’est devenu pour eux : un travail. L’escorting leur permet de se faire plus d’argent en quelques heures qu’avec un travail à mi-temps. Ils ont ainsi plus de temps pour étudier.

Obstacle à leur réouverture : est-il acceptable d’encadrer les étudiants qui se prostituent pour payer leurs études?  Il est bien difficile d’admettre que dans notre société, certains étudiants n’ont pas d’autre choix.

Crédits photo : AFP.

Article publié à la suite d’un commentaire de « pierre« .

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