Marine Le Pen s’attaque à la binationalité

Elle est en campagne, c’est un fait. Marine Le Pen ne cesse de faire parler d’elle dans les médias depuis déjà plusieurs mois. Alors qu’elle est en ce moment même en conflit avec Georges Tron, qui récuse les plaintes déposées contre lui pour harcèlement sexuel par deux employées de sa mairie de Draveil (91), la présidente du Front National ne s’arrête plus. Son nouveau combat ? La binationalité.

Ce sujet qui était déjà au cœur de la polémique des quotas dans le football français, est désormais le fer de lance de la campagne de Marine Le Pen. D’après l’AFP, la présidente du FN a fait parvenir aux 577 députés de l’Assemblée Nationale une demande d’abrogation de la possibilité d’avoir une double nationalité, française et étrangère, qu’elle juge être « une atteinte à la cohésion républicaine. »

« La multiplicité des appartenances à d’autres nations contribue aujourd’hui, et d’une manière de plus en plus préoccupante, à affaiblir chez nos compatriotes l’acceptation d’une communauté de destin, et par là-même à miner les fondements de l’action de l’Etat », écrit la présidente du parti d’extrême droite, dans ce courrier révélé aujourd’hui par France Soir, dont l’AFP a eu une copie.

Selon elle, « l’explosion du chiffre des binationaux pose aujourd’hui des problèmes dont les Français sont de plus en plus conscients et que le législateur ne peut plus ignorer. Peut-on raisonnablement penser que la France aurait demandé une intervention en Libye si nous avions compté le même nombre de binationaux franco-libyens sur le sol français ? », déclare-elle pour illustrer son propos. Elle conclut en écrivant que les étrangers placés dans cette situation devraient choisir une « allégeance : la France ou un autre pays ».

Son point de vue est partagé par plusieurs représentants politiques à l’instar du député UMP Claude Goasguen, rapporteur de la mission d’information parlementaire sur le droit de la nationalité, qui a récemment estimé qu’il fallait limiter la binationalité ou en tout cas les droits politiques des binationaux.

Ces déclarations ont été vivement critiquées par la gauche.


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