Marine Le Pen: l’affaire DSK ne joue pas en sa faveur !

Il y a trois semaines, DSK s’offrait la pole position dans les sondages pour l’élection présidentielle de 2012 et Marine Le Pen allait certainement l’accompagner au second tour. Mais, l’arrestation et l’inculpation du patron du FMI pour tentative de viol sur une femme de ménage de l’hôtel Sofitel de Manhattan, ont changé la donne. DSK semble hors-jeu et la présidente du FN stagne dans les enquêtes d’opinion.

Marine Le Pen ne se qualifierait pas pour le second tour de l’élection présidentielle, en obtenant entre 17 et 19% des suffrages au premier tour, selon un sondage BVA pour RTL diffusé hier et disponible sur lepost.fr. « C’est lié au changement de stratégie de Nicolas Sarkozy », explique l’institut BVA au Post. Selon cette même étude d’opinion, Martine Aubry et François Hollande arriveraient très largement en tête au premier tour avec respectivement 24 et 29% des suffrages, selon le nombre de candidats face à Nicolas Sarkozy qui dans tous les cas recueillerait 22% des voix.

La côte de popularité de la présidente du FN baisse également : elle perd 5 points par rapport à avril, selon un sondage Ifop rendu public mardi par Paris Match. Elle se classe désormais douzième avec 29%. « C’est une surprise que l’affaire DSK ne la maintienne pas à 20 % », a expliqué au Post.fr Céline Bracq, directrice adjointe de BVA opinion. Le discours offensif et condamnateur de cette dernière contre l’ancien directeur du FMI ne l’a pas servie. Pour rappel, Marine Le Pen avait été une des premières à réagir en déclarant que Dominique Strauss-Kahn était « définitivement discrédité comme candidat à la plus haute fonction de l’Etat ». Elle avait tenté de se saisir de l’affaire afin de dénoncer les comportements déviants des élites.

Selon Céline Bracq, la stagnation de Marine Le Pen dans les sondages est aussi due « au changement de stratégie de Nicolas Sarkozy ». Elle explique que si la leader frontiste perd des points, c’est au profit du chef de l’Etat : « Depuis le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, en juillet 2010, on constate qu’à chaque fois que la majorité vient sur le terrain du FN en parlant de sécurité et d’immigration, Nicolas Sarkozy perd des électeurs au profit de Marine Le Pen. Inversement, depuis près d’un mois, le Président se repositionne et parle beaucoup plus des sujets économiques et sociaux (pouvoir d’achat, chômage…) ». Nicolas Sarkozy en profite pour récupérer une partie de son électorat qui était passé au FN. « Cela n’est pas encore massif mais on constate qu’il regagne des voix chez les personnes âgées par exemple », explique la directrice adjointe de BVA opinion.

Marine Le Pen n’est donc plus du tout assurée de passer le premier tour. Une vraie rupture qui prouve une fois encore que rien n’est joué à un an de l’élection présidentielle.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés