Virginie Razzano : un moment émouvant à Roland Garros

Elle a fait son maximum mais ça n’a pas suffit à contrer sa peine. Virginie Razzano n’a réussi à contenir ses larmes hier, après une défaite au premier tour de Roland-Garros, anecdotique à côté de la perte de son fiancé, décédé il y a neuf jours d’une tumeur au cerveau. Elle lui avait promis de participer à ce tournoi cette année. Elle l’a fait.

Hier, elle a donc joué face à l’Australienne Jarmila Gajdosova, sur un court central chargé d’émotions malgré une programmation matinale qui n’attire jamais les foules. « J’ai pris mon courage à deux mains, même si je n’en ai pas beaucoup. Je me sens seule… », a raconté la Nîmoise en conférence de presse, juste avant de fondre en larmes quelques secondes plus tard, incapable de poursuivre sa phrase. Celui qui « était et sera toujours l’homme de sa vie », Stéphane Vidal, s’est éteint le 16 mai dernier après un combat de neuf ans contre un cancer qui a fini par l’emporter, à trente-deux ans. Il fut jadis l’entraîneur de la joueuse et lui avait fait promettre de continuer à jouer au tennis. Stéphane Vidal souhaitait, par dessus tout, que sa compagne dispute Roland-Garros cette année.

« Cette décision, c’est mon fiancé qui l’a prise. Je sais qu’il voulait que je continue ma vie. Jouer ici pour moi, c’était en quelque sorte lui rendre hommage », a expliqué la française, qui n’aura passé qu’un peu plus d’une heure sur le court Philippe-Chatrier, avant d’être défaite 6-3 6-1. Entourée et soutenue par sa famille et ses amis, qui étaient présents dans les gradins du stade, Virginie Razzano a expliqué qu’elle allait désormais avoir besoin de temps pour faire son deuil et se retrouver. Mais elle devrait tout de même s’aligner sur gazon à Birmimgham, et surtout à Wimbledon, comme elle l’avait promis à son fiancé. « Pour les prochains matches, je gérerai du mieux que je peux (…) Les filles sur le circuit ont beaucoup de compassion pour moi. »


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