Ségolène Royal: elle laisse tomber DSK pour Aubry

Treize jours seulement après l’arrestation puis l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol sur une femme de chambre dans un hôtel de New York, l’affaire ne cesse d’intriguer les médias. Entre les théories du complot, les fausses allégations concernant des déclarations ou des preuves non confirmées par les autorités policières, chacun y va de son avis sur les évènements qui se seraient déroulés dans la chambre 2806 du Sofitel de Manhattan le 14 mai dernier. Tout le monde ? Pas vraiment.

Ségolène Royal, candidate aux primaires PS, a déclaré vendredi dernier qu’il fallait « passer à autre chose » déplorant que cette affaire « occulte la totalité de l’actualité » au risque de provoquer « une exaspération ». « Je pense surtout qu’il faudrait maintenant passer à autre chose. On ne va pas occulter toute la vie politique française (…) en vivant ce feuilleton de la justice américaine jour après jour. Je crois que maintenant  que les choses sont dites, il y a une étape supplémentaire. Qu’on laisse tranquille les protagonistes de cette affaire et que la vérité maintenant soit attendue avec sérénité », a-t-elle préconisé.

Il y a quelques temps, Martine Aubry était invitée sur la chaîne Canal+ et profitait de cette tribune publique pour adresser à la présidente de  la région Poitou-Charentes un petit message. Avec ce qu’il faut de nuances et de rires pour faire mine d’adoucir son propos. Ségolène Royal? «Elle est un petit peu impatiente, là, Ségolène», plaisantait la première secrétaire. Une réflexion que n’a guère apprécié la candidate déclarée à la primaire socialiste, jugeant ce matin «bien décevant» le niveau du débat. Et d’appeler, sur Europe 1, ses camarades à placer la barre plus haut: «Je pense que les Français méritent autre chose que ces échanges de petites phrases. […] Je ne veux pas m’aligner là-dessus, je crois que l’urgence aujourd’hui, c’est les Français qui la ressentent dans l’attente des propositions qu’on a à leur faire.»

Mais ces petites piques sont loin de mettre en péril l’unité qui est de mise pour défendre le projet socialiste. Au moins entre les deux femmes qui étaient hier ensemble à Poitiers pour une réunion publique commune. Arrivées côte à côte, tout sourire, accompagnées de leurs équipes respectives, la présidente de la région Poitou-Charentes et la première secrétaire ont fait quelques déclarations à la presse, avant d’entrer dans les Salons de Blossac. « Je vois que vous devez être très surpris de voir les socialistes rassemblés, mais il va falloir vous y habituer, parce que nous défendons ensemble le même projet », a ironisé Ségolène Royal. A bon entendeur.


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