Marine Le Pen: « DSK est un harceleur quasi-pathologique »

Depuis le coup de tonnerre de samedi dernier par lequel le monde entier apprenait que Dominique Strauss-Kahn avait été arrêté par la police new-yorkaise pour tentative de viol et séquestration sur une femme de ménage de l’hôtel Sofitel de Manhattan, chacun y va de son commentaire sur l’affaire. Alors que les pontes du PS n’hésitent pas à montrer leur chagrin et leur compassion à l’égard de celui qui aurait pu les mener jusqu’à la présidence de la France, les représentants des autres partis préfèrent se montrer prudents dans leurs déclarations. Pas trop de réjouissance, de la compassion pour la victime présumée, et pas de conclusions à tirer de cet accident, voilà ce qui constitue la plupart des discours des politiques depuis samedi dernier.

Seule Marine Le Pen n’a pas gardé sa langue dans sa poche. Invitée ce matin sur RMC et BFMTV dans l’émission de Jean-Marc Bourdin, la présidente du Front National s’est indignée contre ceux qui avaient connaissance du «comportement de harceleur» de Dominique Strauss-Kahn et qui ont été «prêts à le porter à la tête de l’Etat». C’était la première fois que la numéro 1 du FN évoquait l’affaire DSK depuis dimanche bien qu’elle ait déjà réagi à l’arrestation de l’ancien directeur du FMI en estimant que ce dernier était « définitivement discrédité » pour 2012.

Ce jeudi matin sur BFMTV sur RMC, le ton était nettement plus incisif. « J’ai été une des premières à dire, je crois, la vérité (…). L’ensemble de la classe politique et journalistique bruissait non pas du comportement – comme on a dit – de séducteur invétéré, mais du comportement de harceleur de Dominique Strauss-Kahn. Et un certain nombre de ses adversaires politiques savaient que ce comportement quasi-pathologique pouvait être un avantage pour eux dans une campagne présidentielle ». Marine Le Pen ne s’est pas empêchée non plus d’asséner un coup aux différents soutiens qu’a encore le socialiste en France en soulignant que les partisans de DSK « étaient prêts à porter cet homme à la tête de l’Etat français, comme Nicolas Sarkozy a été prêt à le mettre à la tête du FMI, connaissant cette situation ». Voilà qui est dit.


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