Côte d’Ivoire : Gbagbo tombe à l’eau

Enfin ! Six mois après le premier tour des élections ivoiriennes, le pays a enfin UN vainqueur suite à l’arrestation du président sortant Laurent Gbagbo. Lâché par son armée, il avait été contraint de négocier il y a quelques semaines. Mais en refusant sa reddition, les négociations ont finalement échoué et les forces d’Ouattara ont mené un assaut armé. Même s’il est en vie, il a tout perdu.

Laurent Gbagbo n’est plus le président de la Côte d’Ivoire depuis hier. Il a été délogé par les forces pro-Ouattara, peut-être aidées par la France. L’ancien dirigeant ivoirien est apparu en teeshirt devant les caméras, l’air totalement désemparé. Heureusement que son rival Alassane Ouattara, aujourd’hui président, avait donné l’ordre de le « capturer vivant » et s’était engagé à préserver « l’intégrité physique » de celui qui s’accrochait au pouvoir depuis dix ans. Seulement, Ouattara n’entend pas être aussi clément sur le plan juridique et a annoncé des poursuites contre Gbagbo et ses proches.

Même si de nombreuses informations contradictoires ont circulé, on peut penser que Laurent Gbagbo aurait pu obtenir de nombreux avantages pendant la négociation de sa reddition. En effet, il n’aurait pas été surprenant que parmi les conditions de départ de Gbagbo se trouvent une immunité judiciaire et une protection (qui passerait par un exil). Mais il a fait preuve d’un « entêtement absurde » (dixit Alain Juppé) en refusant la condition principale de son départ : reconnaître Alassane Ouattara comme président légitime de la Côte d’Ivoire.

S’il l’avait fait, il n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. A savoir : être « enfermé » dans l’Hôtel du Golf (ancien QG d’Ouattara), ne plus pouvoir négocier, et surtout, être sous la menace d’une poursuite pénale internationale pour crime de guerre et crime contre l’humanité. Car la guerre civile qui dure depuis le second tour des élections a fait plus de 1 500 morts, et des atrocités ont été commises… dans les deux camps. Ce qui veut dire que si la Cour pénale est internationale est saisie, elle le serait pour les pro-Ouattara et les pro-Gbagbo, tous deux accusés d’exaction. Reste à voir ce que décidera l’ONU.

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