Libye : les rebelles perdent du terrain

Le « Groupe de contact » réuni à Londres a eu beau se prononcer pour le départ de Kadhafi, le combat est loin d’être gagné. Sur place, les rebelles peinent à faire jeu égal avec les forces loyalistes, plus nombreuses, mieux formées et mieux équipées.

Depuis quelques jours, et malgré le support aérien de l’OTAN, les forces rebelles tendent à perdre du terrain. L’insurrection libyenne a ainsi annoncé ce mercredi s’être retirée du port pétrolier de Ras Lanouf, située à 600 km de Tripoli, dans l’Est du pays. Un rebelle proche de la ligne de front a déclaré à l’Associated Press que les insurgés avaient préféré se retirer de la ville plutôt que d’affronter les forces de Tripoli qui s’approchaient en bombardant.

Parallèlement, on apprend aujourd’hui que les troupes loyalistes ont mené une nouvelle offensive sur la ville de Misrata, également située à l’est de Tripoli, à coups d’obus de chars et de roquettes. 18 personnes ont déjà été tuées au cours de l’offensive de la veille, selon un médecin de l’hôpital de la ville.

Rappelons qu’hier, les hommes de Kadhafi avaient mis en déroute des rebelles qui s’approchaient du bastion loyaliste de Syrte, ville de plus de 100.000 habitants qui verrouille l’accès à l’Ouest – et à Tripoli. Stoppés dans leur progression, les insurgés avaient été forcés de se replier vers l’est du pays, largement aux mains des forces rebelles.

Ces revers consécutifs témoignent de la supériorité des troupes de Kadhafi, et mettent une nouvelle fois en question la capacité des rebelles à l’emporter, même avec le support des frappes de l’ONU. Une solution pourrait être l’armement et la formation de l’insurrection libyenne par la coalition ; néanmoins, plusieurs pays se refusent à cette éventualité, parmi lesquels la Chine et la Russie. Dans l’hypothèse d’un statu quo, le conflit semble bien partie pour s’enliser durablement.


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