Fukushima: les vrais risques pour la France

Le nuage radioactif a été détecté jeudi dernier en France mais selon l’Institut français de radio protection et de sûreté du nucléaire (IRSN)  il ne présente aucun  danger environnemental. Ces mesures sont elles réellement fiables ?

Selon la Criirad rien n’est moins sûr.

«1/ la présentation des résultats d’analyse est incorrecte : il est indispensable de préciser que la mesure n’a porté que sur l’activité de iode 131 particulaire et qu’il s’agit donc d’une estimation par défaut.

2/ les résultats publiés sous-évaluent très probablement l’activité réelle de l’air en iode 131. Pour savoir si le chiffre réel est 2 fois, 3 fois, 4 fois, 5 fois, 10 fois plus élevé, il faut disposer de résultats d’analyse portant sur des filtres spécifiques qui piègent les formes gazeuses de l’iode. (le laboratoire de la CRIIRAD utilise pour sa part des cartouches à charbon actif).

3/ l’iode est l’un des radionucléides les plus importants du point de vue de la radioprotection. Pour ne pas sous-évaluer les risques, il est indispensable de tenir compte des spécificités de son comportement. C’est d’autant plus important pour un organisme qui est l’expert de l’Etat et qui donne aux autorités les éléments sur lesquels s’appuyer pour la protection radiologique des personnes. Dans la situation présente, l’incidence est minime mais en cas de contamination élevée, les conséquences peuvent être graves

L’IRSN  a répondu à ces accusations en déclarant qu’il «  effectue également des prélèvements d’air à l’aide de dispositifs spécifiques (cartouches de piégeage à charbon actif mises en oeuvre sur 8 stations) » et que « les mesures effectuées jusqu’à présent sur les cartouches recueillies par l’IRSN n’ont pas encore détecté d’iode radioactif »

D’après l’IRSN les concentrations en iode 131 sous forme gazeuse pourrait être environ « 4 fois plus importante que celles de l’iode sous forme particulaire ; ainsi, les concentrations dans l’air en iode 131 sous toutes ses formes physico-chimique pourraient être d’environ 0,3 mBq/m3. » Le plus surprenant c’est que l’institut ajoute que « Ces traces d’éléments radioactifs sont sans danger pour l’environnement et la santé.»

Pourquoi alors tant de polémique de la part de la Criirad, quand on sait que l’affaire est déjà assez bien embrouillée comme cela pour le commun des mortels.  Mais surtout lorsque l’on sait qu’à Fukushima, à proximité des rejets on reçoit des doses mortelles en quelques heures, et que la population court un risque permanent. En France pendant ce temps,honte à nous, on s’ennuie tellement dans ces laboratoires qu’on polémique sur des variations infimes sans « aucun effet sanitaire« …pour l’instant


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