Sarkozy, convaincant, monopolise la parole sur TF1

Hier soir, Nicolas Sarkozy a répondu à neuf français en direct sur TF1 dans l’émission « Paroles de Français », présenté par Jean-Pierre Pernault. Le chef de l’état a laissé peu de place au débat, monopolisant totalement la parole. Pour autant, comme à son habitude, il demeure convaincant.

« Il monopolisait beaucoup la parole donc on a eu beaucoup de mal à dire quelque chose » a déploré Lina, institutrice en Seine Maritime avant d’ajouter « Pourtant le débat était censé accorder davantage de temps à chacun d’entre nous ».

Nicolas Sarkozy a par ailleurs, défendu sa politique d’enseignement. Il a promis de rencontrer les syndicats, jeudi, sur la question du renforcement de leur formation.

Dans la journée, les magistrats ont manifesté afin de protester contre les propos du président. Nicolas Sarkozy a dès hier soir promis l’ouverture d’une contestation très ouverte sur les raisons de leur malaise. Il a rappelé sur leurs effectifs, qu’ils avaient augmenté de près de 16% depuis 2002. « Leur grève ne serait être une réponse à leurs doléances » a-t-il insisté.

L’ancien ministre de l’intérieur a été accusé d’exploiter l’émotion suscitée par l’affaire Laetitia. Nicolas Sarkozy s’est dit choqué par ses accusations promettant ainsi de suivre de près le dossier de cette affaire. « Je vous promets que je vais voir précisément ce qu’il s’est passé et si il y a des fautes, il y aura des sanctions » a-t-il expliqué.

Répondant à un homme de 80 ans dont la femme est victime de la maladie d’Alzheimer, le chef de l’état a annoncé la création d’une cinquième branche de la sécurité sociale, sans toutefois livrer de détails sur son financement en période de rigueur budgétaire.

Le président a ensuite logiquement abordé la question de l’emploi, première préoccupation des Français. Il a annoncé vouloir investir 500 millions d’euros dans les prochains mois, en ce qui concerne les chômeurs de longue durée. Par ailleurs, un système de Bonus/Malus sera mis en place afin d’encourager les entreprises à respecter leurs obligations en matière d’apprentissage des jeunes. Rappelons qu’il y a un, lors de la même émission, Nicolas Sarkozy avait promis une baisse du chômage qui n’a pas abouti.

Sans surprises, le chef de l’état a dû s’exprimer sur l’affaire mettant en cause deux de ses ministres pour détournement de fonds. « Il n’ont pas détourné un centime » a-t-il insisté. Il considère cependant que le séjour de François Fillon ne constitue pas une faute professionnelle. En revanche, le président demeure moins clément avec la ministre des Affaires étrangères, Michelle Alliot-Marie, reconnaissant que « se rendre à noël en Tunisie n’était pas la meilleure idée ».

En toute fin d’émission, Nicolas Sarkozy n’a bien évidemment pas échappé aux questions de Jean-Pierre Pernaut sur la situation en Egypte. « La mise en retrait du président égyptien était inéluctable » a-t-il reconnu avant de conclure « L’Egypte doit trouver le chemin de la démocratie en évitant la dictature religieuse » (en référence à l’Iran).

L’émission a été suivie par plus de 8 millions de téléspectateurs, soit 34% de part de marché. Un score honorable pour la chaîne.

Une intervention plutôt réussie malgré tout pour le président Sarkozy à seulement un an des présidentielles. La gauche a bien évidemment critiqué les propos du chef de l’état les qualifiant de « consternants ».


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés