Naissance du premier « bébé médicament » en France

Le premier bébé médicament est né le 26 janvier dernier, à l’hôpital Antoine Béclère à Clamart (92). Logiquement, il devrait être donneur compatible avec l’un de ses ainés, atteint d’une grave maladie génétique (bêta-thalassémie).

Umut-Talha, l’espoir en turc, à croire qu’il porte visiblement très bien son nom. Ce bébé de 3,650 kilos, devrait pouvoir sauver la vie de ses ainés. « Il est en très bonne santé » ont assuré les professeurs, René Frydman et Arnold Munnich, responsables de l’opération.

Ce « bébé du double espoir » a été conçu par fécondation in vitro avec une méthode permettant de choisir les embryons.

Ce nouveau né dont les parents sont d’origine turque, devrait permettre d’envisager une greffe de sang du cordon ombilical, prélevée juste après sa naissance, afin de soigner son frère malade.

Des « bébés docteurs » ont déjà vu le jour dans le monde, mais c’est la première fois qu’une telle expérience est réalisée dans l’hexagone.

Les Etats-Unis ont commencé il y a déjà plus de dix ans. Quant aux européens, quelques naissances ont été signalées plus récemment dont notamment en Belgique à l’hôpital universitaire de Bruxelles en 2005.

En 2008, le premier « bébé médicament », Javier est né en Espagne. Il a permis grâce au sang de son cordon ombilical, de guérir son ainé, Andrés, souffrant également d’une bêta- thalassémie majeure, maladie dont souffrent les frères d’Umut-Tahla.

La béta-thalassémie est une malade génétique très grave qui engage des transfusions sanguines à répétitions.

Une conférence de presse se tiendra aujourd’hui, mardi à 10h00 à la maternité de l’hôpital Antoine Béclère, à Clamart (92)


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