Israël : La gauche n’existe (presque) plus !

Ehud Barak, l’actuel ministre de la défense israélienne a démissionné de son poste de leader du parti travailliste israélien (Haavoda) pour fonder un nouveau parti, plus ancré à droite « Indépendance ».

 Soucieux de garder son poste à la défense, Ehud Barak n’est donc plus à la tête du parti travailliste pour lequel il avait été élu le 12 juin 2007 seulement après le premier tour. Un sondage, publié dans le célèbre quotidien indépendant « Haaretz » déclare que seuls 11% des israéliens pensent que sa décision a été motivée pour le bien de la nation.

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Ehud Barak, ministre de la défense israélienne

 Le parti travailliste est en chute libre depuis l’élection de Benyamin Netanyahu au poste de premier ministre. Le parti, fondé par David Ben Gurion ne dispose actuellement que de 13 sièges à la Knesset le parlement israélien, contre 42 pour la droite. Les derniers sondages prévoient même une perte de 5 ou 6 sièges lors des prochaines élections en terre sainte.

 La nouvelle formation de l’actuel ministre de la défense devrait attirer cinq des députés travaillistes laissant seulement huit parlementaires travaillistes sur les bancs de la Knesset.

Sur ces huit , quatre appartiennent à l’aile gauche travailliste dont notamment Amir Peretz (candidat malheureux de l’élection de 2007 face à Ehud Barak). Ceux-ci menaçaient également de faire scission, mais au dernier moment ils ont finalement décidé d’accorder une dernière chance au parti pour se renouveler et présenter une sorte de plateforme politique, vraiment orientée à gauche cette fois-ci.  

Benyamin Netanyahu, s’est dit bien évidemment satisfait de la situation politique actuelle. Il apparaît clairement qu’il a joué un rôle majeur dans la défection d’Ehud Barak en le reconduisant à son poste de ministre de la défense.

 Le parti travailliste a pourtant longtemps dominé la vie politique israélienne. C’est un parti social-démocrate, membre de l’internationale socialiste. La plupart de ses membres ( en réalité la quasi-totalité)  font partie des piliers politiques de l’état juif depuis sa création en 1948.

 Il a été fondé par deux personnalités qui ont largement contribué à la création de l’état, David Ben Gurion et Golda Meir.

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Goldar Meir et David Ben Gurion à la Knesset ( parlement israélien)

Shimon Peres (actuel président de l’état), Yitshak Rabin, Binyamin Ben Eliezer… tous ont dirigé le parti. Ils ont pour la plupart toujours soutenu les négociations de paix avec les Palestiniens et le démantèlement des colonies israéliennes dans les territoires occupés.

 Leur politique n’a pas toujours fait l’unanimité dans le pays. Le 4 novembre 1998, Yitshak Rabin, alors premier ministre en exercice est assassiné par un extrémiste juif alors qu’il prononcait un discours lors d’une manifestation pour la paix à Tel Aviv.

 Depuis, il est vrai que le processus de paix israélo-palestinien a été grandement freiné. Ce meurtre eut également pour conséquence un élargissement de la fracture dans la société israélienne entre les religieux et les laïcs.

Aujourd’hui, Netanyahu et Barak ne s’accordent que sur un seul et unique point : régler le problème iranien par la force et empêcher coute que coute Téhéran de se doter de l’arme atomique.

 La désinformation sur le Proche-Orient ne cesse de s’envenimer. Aujourd’hui la plupart des israéliens souhaite une paix durable avec leurs voisins arabes. Dix ans après l’assassinat d’Yitshak Rabin, 200 000 israéliens étaient présents le 5 novembre 2005, à Tel Aviv sur la place qui porte désormais son nom. Un bel exemple de solidarité

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 Yasser Arrafat, Yitzhak Rabin et Bill Clinton à la maison Blanche le 13 septembre 1993


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