Le Chili reconnaît la Palestine

Après le Brésil, l’Argentine, l’Équateur et l’Uruguay, début décembre, c’est au tour du Chili de reconnaître la Palestine comme un état libre et indépendant…

« L’état du Chili a appuyé de façon permanente et cohérente le droit du peuple palestinien à se constituer un état indépendant en paix avec Israël », ce sont les propos d’Alfredo Moreno, le chef de la diplomatie chilienne ce vendredi.

 Ce petit pays de 16 millions d’habitants avait quoi qu’il en soit le couteau sous la gorge, il est depuis des années la cible de fortes pressions de la part de la communautée chrétienne du pays, issue pour la plupart du Liban et de l’Autorité Palestinienne. La diaspora palestinienne au Chili, qui s’est constituée après la création de l’état d’Israël en 1948 est formée de 500 000 personnes.

 Ces fortes populations font peser un lourd poids sur la stabilité politique de certains pays, notamment en Jordanie ou 2 300 000 endossent le statut de réfugiés palestiniens. «  Le gouvernement du Chili en profite pour remercier les communautés juive et palestinienne » déclare Sebastian Pinera, président du Chili. (0,5% de juifs au Chili…)

Sebastian Pinera, président chilien

chile

Oui mais voilà, contrairement aux autres pays qui mentionnaient « les frontières imaginaires » de 1967 après la guerre des six jours, le Chili, lui, ne l’a pas fait et affiche sa différence. Le gouvernement appelle toutefois à une reprise immédiate des négociations comme seul moyen de parvenir à une solution durable au Proche-Orient.

 Ces frontières n’ont pourtant jamais existé et n’ont pas le moindre fondement. Pendant toutes les phases de négociations entre Israël et les Palestiniens, que ce soit lors de la création de l’OLP (organisation de libération palestinienne) en 1969 ou pendant les accords de Camp David en 1972, il n’y a jamais eu de décision sur une potentielle future frontière ; Aucun document officiel n’existe à ce jour.

 Cette vague de reconnaissances latino-américaine a engendré de sérieuses critiques de la part de l’état hébreu et des Etats-Unis. Le gouvernement de Netanyahu prétexte « un geste inutile et vide de sens car cela ne changera strictement rien à la situation réelle tout ne faisant pas avancer d’un pouce la cause de la paix »

 Nous espérons assister (enfin) à une paix durable au Proche-Orient qui nécessite une reconnaissance mutuelle des deux états.

 L’Uruguay et le Pérou ont d’ores et déjà annoncé qu’ils feraient de même en 2011…


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