La Côte d’Ivoire, toujours pas sortie de la crise

Les affrontements ont toujours lieu entre les partisans des deux présidents ivoiriens Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Ouattara, soutenu par la communauté internationale, a été élu président fin novembre. Alors que Gbagbo ne veut toujours pas laisser le pouvoir, provoquant des incidents armés.

Suite aux événements rocambolesques de l’élection présidentielle, le pays est plongé dans une crise inédite. Deux présidents se partagent le pouvoir, la population s’affronte, la communauté internationale soutient Alassane Ouattara, et Laurent Gbagbo exige le retrait des Casques bleus de Côte d’Ivoire.

Depuis jeudi, les violences ont fait entre 11 et 30 morts selon la Côte d’Ivoire, « plus de 50 morts et 200 blessés » pour Navi Pillay la Haute commissaire aux droits de l’homme. L’ONU a dénoncé hier des « violations massives des droits de l’homme », et a rejeté l’exigence de Laurent Gbagbo de retrait des Casques bleus.

La situation du pays est particulièrement préoccupante. De nombreux enlèvements ont lieu, qui seraient commis « particulièrement la nuit, par des individus armés non identifiés en tenue militaire, accompagnés d’éléments des Forces de défense et de sécurité [sécurité du régime de Laurent Gbagbo] ou de milices » selon Navi Pillay. Rappelons que la Côte d’Ivoire a imposé un couvre-feu depuis le 28 novembre, veille de l’élection présidentielle.

Les pays craignent désormais pour leurs ressortissants. Le Royaume-Uni leur a recommandé de quitter le pays, de même pour les Etats-Unis concernant leurs employés non essentiels des ambassades. Il y a quelques semaines c’était la France, car une forte communauté française est présente en Côte d’Ivoire. Il y a aussi une communauté ivoirienne à Paris, où des affrontements ont fait deux blessés.

On se demande bien comment la situation pourrait s’arranger. Les appels de la quasi-totalité de la communauté internationale pour que Laurent Gbagbo n’y font rien. Le conseil de Sécurité de l’ONU doit se réunir aujourd’hui pour évoquer la question ivoirienne.


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