Eric Besson part en croisade contre WikiLeaks

WikiLeaks continue à susciter l’inimité des politiques de tous bords et toutes nationalités. On connaît les problèmes de son fondateur Julian Assange, poursuivi par Interpol suit à une prétendue affaire d’agression sexuelle sur deux suédoises. On sait aussi que le site, victime de cyber-attaques et harcelé par Washington, tente de trouver refuge en Suisse.

C’est à présent Eric Besson, ministre français de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, qui s’en prend à WikiLeaks. L’ex-secrétaire du PS a ainsi demandé au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET), de mettre fin à l’hébergement du site WikiLeaks en France, considéré comme violant le secret diplomatique.

En effet, bien qu’il ait été expulsé mercredi des serveurs américains d’Amazon, le site était ce vendredi matin toujours présent sur les serveurs français de la société OVH. Selon le ministre, « Cette situation n’est pas acceptable. La France ne peut héberger des sites internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique ». «On ne peut héberger des sites internet qualifiés de criminels et rejetés par d’autres Etats en raison d’atteintes qu’ils portent à leurs droits fondamentaux», a-t-il écrit dans une lettre au vice-président du CGIET.

On comprend que l’ex-ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale, qui a eu l’occasion de goûter aux expulsions, y ait pris goût. Mais on saluera surtout les efforts que nos dirigeants déploient pour éviter que ne se répandent la transparence et le droit à l’information, véritables cancers de nos démocraties modernes.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés