Tarek Aziz condamné à mort : coupable de crime, ou victime de vengeance politique ?

Rappelez-vous, c’était il y a 4 ans : Saddam Hussein, l’ex-président irakien (de 1979 à 2003) fut condamné à mort puis effectivement pendu fin 2006 suite à son accusation de crimes contre l’humanité.

« La vengeance est un plat qui se mange froid » : l’actuel gouvernement irakien a appliqué ce mardi 26 octobre 2010 l’adage bien connu en condamnant à la peine de mort Tarek Aziz, qui fut le vice-premier ministre de Saddam Hussein, autrement dire son bras droit. Il est accusé d’avoir orchestré et/ou appuyé la persécution violente des partis islamiques, en particulier chiites, lors de ses fonctions aux côtés de Saddam dans les années 90′.


Tarek Aziz avait déjà était condamné à deux reprises à 15 ans puis à 7 ans de prison, respectivement pour le meurtre de commerçants en 1992, et pour la déportation forcée de Kurdes. Se sachant dans l’impossibilité de se cacher, il s’était rendu aux forces américaines dès la chute de Saddam Hussein. Aujourd’hui âgé de 74 ans et alors qu’il purge ses peines de prison, il a été condamné par la Haute Cour d’Irak à la peine capitale.

Son fils Ziad Aziz a récemment déclaré à l’Afp que « la condamnation à mort de [son] père est une opération de vengeance contre tout ce qui a trait au passé en Irak et prouve la crédibilité des informations publiées par le site WikiLeaks ». Selon lui, le régime actuel irakien voudrait éliminer tous ceux qui ont collaboré avec Saddam Hussein par le passé.


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Crédit photo : Karen Ballard


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