Un «RSA jeune» pour les moins de 25 ans

Annoncé en septembre 2009 par le Président de la République dans le cadre du Plan Agir pour la Jeunesse, le RSA va être élargit au moins de 25 ans à compter du 1er septembre en métropole et du 1er janvier en outre-mer. Mais sous condition.

Le Revenu de Solidarité Active classique lancé en juin 2009 va bientôt bénéficier aux jeunes en situation précaire.

Ce dispositif élargit s’adresse à deux cibles distinctes. Le premier public visé est le jeune de moins de 25 ans qui exerce une activité à faible revenu et qui bénéficiera du RSA activité, un complément de salaire. La deuxième cible est le jeune de moins de 25 ans sans emploi ayant épuisé son droit à l’assurance-chômage, qui se verra verser le RSA socle (le remplaçant du RMI) de 460 euros.

Tout le monde n’y aura pas accès. Les conditions sont strictes. En plus des critères classiques, s’ajoutent des conditions spécifiques. Il faut avoir travaillé deux ans à plein temps au cours des trois dernières années, soit 3214 heures. Sont pris en compte pour ce calcul le CDD, le CDI, l’intérim, les contrats en alternance, d’apprentissage…mais pas les stages et les activités volontaires. Un pré-requis difficile à atteindre à tout juste 25 ans.

« Encourager l’autonomie mais pas l’assistanat »

Une création Hirsch-Sarkozy verrouillée par des critères limitatifs, d’une part à cause de son budget (20 millions d’euros  pour les trois derniers mois 2010 financé par l’Etat) et d’autre part à cause de son impopularité à droite, décriée comme un nouveau dispositif d’assistanat pour les jeunes.

Une généralisation du jeune qui tend à le faire passer pour un fainéant profiteur d’un système.

Même si Marc-Philippe Daubresse, ministre de la jeunesse et des solidarités actives, se refuse à tabler sur des chiffres, on estime à 160 000 le nombre de jeunes concernés. Une goutte d’eau comparée au 23% des moins de 25 ans qui sont au chômage.

Premier versement prévu début octobre.


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