Pub : Une histoire de « poulets » qui ne fait pas rire

« Un bon poulet est un poulet libre », c’est le slogan de la dernière campagne de pub du groupe Loué. Un slogan et des affiches qui ne font pas rire les gardiens de la paix.

Vous avez surement du la croiser cette pub. Vous a-t-elle choqué ou vous a-t-elle fait rire ? Pour ceux qui n’ont pas encore croisé l’affiche voici la description. On y voit un policier debout en uniforme, tout sourire, le képi bien vissé sur la tête avec la légende « Poulet de Loué élevé en liberté ». A côté de lui, d’autres fonctionnaires de police sont entassés à l’arrière d’une camionnette, compressés, ne payant pas de mine et un regard en direction du collègue « libre » avec la légende « d’autres poulets ». Le tout unifié par le slogan de la campagne de Loué : « Un bon poulet est un poulet libre. » Vous l’aurez compris, le rapprochement entre les poulets, les vrais, et la connotation « poulets », attribuée régulièrement aux fonctionnaires de police, est évidente.

Pub Loué

Des policiers « ridiculisés »

Une affaire qui ne plait pas du tout aux policiers. Dans une lettre adressée au président du directoire de Loué, qu’a pu se procurer l’AFP, le syndicat Unité SGP police fait savoir son « mécontentement ». Son secrétaire général, Nicolas Comte, s’exprime en ces termes : « Les gardiens de la paix sont dénigrés de la manière la plus vulgaire » peut-on lire. « En ces périodes où les policiers sont particulièrement exposés dans l’exercice de leur profession, et décriés par de nombreux contradicteurs, il est inutile de notre point de vue que la Police nationale soit ridiculisée de la sorte », précise-t-il avant de pointer du doigt le groupe Loué. « Il me semble qu’un groupe avicole aussi important que le vôtre n’a pas besoin d’une publicité aussi simpliste», écrit-t-il.

De son côté le directeur des Poulets de Loué, Yves de la Fouchardière s’est confondu en excuses « je ne voulais pas de visuel qui puisse être désobligeant (…) Si ça a été reçu comme ça, j’en suis vraiment désolé » a-t-il déclaré. Pas certain que les policiers trouvent la réaction de M. de la Fourchardière très sincère d’autant plus qu’il manque de crédibilité en estimant que cette campagne n’était « en rien de blesser les policiers ». Visiblement le mal est fait… même s’il se justifie en estimant que l’objectif de la campagne était « un coup de gueule pour afficher nos différences par rapport aux élevages industriels », cela ressemble plus à de la mauvaise foi…


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés