« C’est une honte! » Nicolas Sarkozy revient sur les rumeurs concernant l’affaire Bettencourt

Le président a parlé. Qu’il en soit ainsi. Après une interview d’une heure menée d’une main de fer par David Pujadas, Nicolas Sarkozy a évoqué et révoqué certaines rumeurs ou scandales naissants à son sujet. Zoom sur une interview vérité.

Bien évidemment l’affaire Woerth-Bettencourt a été jetée sur le tapis et a même été le sujet introducteur de ce questions-réponses. Le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé la confiance qu’il porte à Eric Woerth et a démenti l’apport financier de Liliane Bettencourt qui persisterait depuis plus de 20 ans. « Voilà qu’avec la réforme des retraites on me décrit comme quelqu’un qui, depuis 20 ans, irait chez Mme Bettencourt pour ramasser des enveloppes ! C’est une honte », s’indigna-t-il.  Nicolas Sarkozy n’a cependant pas porté de jugement accusateur envers la presse, contrairement à ses ministres et aux dirigeants de la majorité.

Après la controverse, place au remue-ménage ministériel. Le chef de l’Etat a confirmé un remaniement du gouvernement après le vote de la réforme des retraites, fin octobre prochain. Cependant il ne le fera pas dans la précipitation comme l’implore la majorité. « Je suis (…) chef de l’Etat d’un pays de 65 millions d’habitants. Je n’ai pas le droit de céder à l’agitation du milieu. Les remaniements ne se font pas parce que tout d’un coup les commentateurs s’agitent»,a-t-il déclaré au journaliste de France 2.

Pour ce qui est de la retraite, le président Sarkozy prend en compte, la pénibilité ainsi que le temps des carrières , ce qui marque une nouveauté et une avancée vis-à-vis de ce sujet-là. L’âge légal de départ à la retraite restera de 62 ans mais il montre malgré tout  la volonté de ne pas généraliser cet âge pour tous les français.  Il compte utiliser cette réforme au cas par cas. Cet âge variera alors en fonction de celui de départ au travail ainsi que de l’invalidité professionnelle. « Ceux qui ont commencé (à travailler) avant 18 ans, nous garantissons qu’ils pourront partir avant 60 ans au plus tard. Ce sera également le cas pour ceux qui justifieront d’une invalidité professionnelle d’au moins 20%», a-t-il expliqué.

Pour finir, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il raboterait les niches fiscales de sept à neuf milliards d’euros pour pallier aux déficits publics de deux points de PIB en 2011.

Et enfin, le chef de l’Etat a confirmé qu’il ne prendrait la décision de se présenter pour un second mandat qu’à l’automne 2011.

Cette rencontre a-t-elle convaincu, ou rassuré les français ? Il est encore trop tôt pour le dire. Ce qui est certain c’est qu’il faudra plus que des mots pour apaiser les esprits et rétablir le stabilité du côté de l’Elysée.


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