Londres toxic charge

Londres taxe ses voitures les plus polluantes

Tout comme le fait déjà Paris, la ville de Londres souhaite désormais réduire la pollution causée par la circulation automobile. Une mesure qui cible dès à présent les voitures les plus polluantes en leur imposant une taxe journalière de 11,20€.

 

Bien que cela fasse gronder les usagers de la route, la ville de Paris n’est pas la seule à vouloir faire la chasse à la pollution automobile. En effet, les conducteurs londoniens des voitures les plus polluantes vont désormais devoir s’acquitter d’une nouvelle taxe, baptisée Toxic charge. Pour pouvoir circuler dans le centre de Londres, ils auront donc à payer 10£ par jour, soit 11,20€.

 

Entrée en vigueur ce lundi 23 octobre, cette nouvelle taxe s’ajoute à la « congestion charge » de 11,50£ (12,90€), un péage urbain instauré depuis 2003 au cœur de la capitale britannique afin de lutter contre les embouteillages. Les conducteurs de voitures mises en circulation avant 2006 ou de véhicules diesel considérés comme les plus polluants devront donc débourser 21,50£ (24,10€) par jour pour pouvoir rouler en centre-ville.

 

Londres, une des villes les plus polluées d’Europe

 

Bien que cette mesure ne fasse pas l’unanimité, il est important de rappeler que la ville de Londres comptabilise des taux records de pollution. Il est donc urgent d’agir ! Le Royaume-Uni, au même titre que la France et l’Allemagne, fait partie des 5 pays pointés du doigt par l’Europe pour la mauvaise qualité de son air et donc son impact écologique.

 

Mais au-delà des préoccupations environnementales, la pollution due à la circulation a, sans surprise, des effets sur la santé. Cette dernière tue en effet plus de 40 000 personnes par an dans le pays, selon les chiffres officiels. Les épidémies de maladies respiratoires sont quant à elles à la hausse, en particulier chez les jeunes enfants.

Londres toxic charge

Les voitures à essence interdites à la vente

 

Parmi les mesures visant à réduire la pollution figurent le retrait progressif des bus et taxis roulant au diesel, ainsi que la mise en place d’une zone à ultra basse émission (Ulez) à partir de 2019. À cela vient s’ajouter l’interdiction de vente de voitures essence et diesel sur le territoire britannique, dès 2040.

 

Une nouvelle règle qui sera profitable aux véhicules dits propres, qu’ils soient électriques ou hybrides. C’est d’ailleurs dans cette optique que Sadiq Khan, maire de Londres, a appelé le gouvernement à prendre sa part de responsabilité : ce dernier pourrait ainsi offrir un fond pour la mise en casse de véhicules diesel, et voter une loi sur l’assainissement de l’air.

 

Une course mondiale contre la pollution de l’air

 

Réunis à Paris lors du C40, les maires de plusieurs villes se sont engagés en faveur de transports moins polluants. Ainsi, douze villes dont Londres, Paris, Vancouver ou Milan, devraient acquérir des bus à zéro émission dès 2025. Le but ? S’assurer qu’une majeure partie de nos villes soient des zones à zéro émission d’ici 2030.

 

Une lutte contre le changement climatique qui s’accompagnera également d’un abandon progressif des véhicules à combustion fossile. Les transports partagés ainsi que la marche et le cyclisme seront quant à eux favorisés. « Il est temps de se battre pour éliminer l’air toxique que nous sommes obligés de respirer », a déclaré le maire de Londres. Sage décision.


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